Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Et je n’ai pas des qualités comparables aux vôtres ! dit Guillaume avec un sourire grave. Pourtant, à trois, nous serions plus forts…

— Nous passerons la nuit… quand nous saurons, repartit Takra.

Et comme Guillaume le regardait avec inquiétude :

— Il ne nous arrivera rien, fit-il avec une nuance d’orgueil. Takra ne sait-il pas dépister les plus sauvages des hommes… qui ont des yeux pour voir dans la nuit et des oreilles plus fines que celles du dingo ?

— Et les chiens ?

— Je sais charmer les chiens… L’avez-vous oublié ?

— C’est juste, mon cher compagnon… J’attendrai.


Takra et Neptune se glissèrent parmi les saules : bientôt, Guillaume les perdit de vue. Alors, dissimulé parmi les buissons, il médita.