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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/163

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rience de Takra, Frameraye n’en avait pas moins développé la finesse de ses sens au cours de ses randonnées sauvages. Il se convainquit bientôt que le chien se rapprochait, à des froissements de tiges, des craquements légers du sol. Évidemment, la bête ignorait les ruses du loup et du renard. Au reste, bientôt un bruit plus régulier s’entendit, qui décelait la marche d’un homme.

Ce devait être un habitué des bois : il s’avançait silencieusement, avec prudence…

Enfin, le chien parut au détour d’une roseraie, un beau chien rouge, avec quelques lunules blanches, le torse robuste et la mâchoire solide…

Il s’avança d’abord en flairant, puis il bondit avec un grondement sourd vers le fourré où était tapi Guillaume. Au même moment, son maître apparut — un individu qui rappelait les bushmen d’Australie ou les trappeurs du Far-West, de haute taille, les épaules puissantes, un grand visage planté de poils