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Page:Rosny aîné - Au château des loups rouges, 1929.djvu/96

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V

À la suite des plaintes déposées par Morneuse, la justice avait « informé ».

La magistrature et la gendarmerie s’occupaient mollement de l’affaire et l’on avait mis à la disposition du comte un policier choisi au hasard, Charles Saville, personnage déjà vieux, qui passait pour avoir plus d’expérience que de flair. C’était un petit homme d’allure chétive, le visage terni, les yeux presque absorbés par des paupières violescentes.

Il se renseigna avec soin ; il écouta tout le monde avec attention et bonne volonté, disant :

— Je ne me fais pas d’opinion fixe… Je