Page:Rosny aîné - Dans les étoiles, 1919.djvu/25

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les dieux-chats, les dieux-hiboux se tenaient sinistres, et la Mort planait sur les sarcophages peints de couleurs impérissables. Partout une funèbre sensation de durée, d’éternité, pesant sur la pauvre silhouette fugitive de l’homme. La jeune fille m’étreignait le bras. Elle était pâle.

Elle me regardait étrangement.

— Qu’avez-vous ? lui dis-je, inquiet.

— J’ai peur, répondit-elle à voix basse.

Sa main tremblait. Je me hâtai de l’entraîner dehors, sous le péristyle. Le soleil l’égaya ; elle montra une joie un peu fébrile à voir un groupe de pigeons qui picorait dans la cour. Elle continuait à me serrer le bras, elle parlait d’une façon décousue :