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— C’est assez plausible, mais il est inexcusable de souffrir quand la souffrance n’a pas de cause réelle. Il faut avoir le courage de n’être pas triste inutilement.
— Oui, à la condition de savoir quelle tristesse est inutile !
Sa réplique me surprit.
— Toute tristesse est inutile dont l’objet est indigne de notre effort ou trop loin de notre effort… et toute tristesse aussi qui ne repose que sur des imaginations !
— Ah ! fit-elle… connaissez-vous des tristesses qui ne reposent pas sur des imaginations ?…
— Toutes celles, repris-je avec d’autant plus de fermeté que j’étais gêné de la niaiserie de ma réponse, —