Page:Rosny aîné - Dans les étoiles, 1919.djvu/57

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— Ce n’est rien, lui dis-je.

Elle continuait à me regarder, et l’on ne saurait rien imaginer de plus touchant que la vie qui revenait habiter ces beaux yeux bleus.

Mais avec la vie une amertume intense, un désespoir farouche naquirent. Et telle était alors la clarté d’expression de son visage qu’il semblait qu’elle me parlât à haute voix. Et je répondis, je ne pus m’empêcher de répondre :

— Laissez-moi vous supplier, Mary, d’avoir quelques mois de patience… et cela s’effacera de votre cœur sans y laisser de trace !

— Croyez-vous ?

Elle se leva devant moi, dans sa beauté et son désordre, dans la puissance de sa faiblesse. Elle m’imposa