Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/117

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— Dans ma boète aux lettres mademoiselle.

— Fameux ! fit tout bas Martial.

Si la vue même du pli surprenait Mlle de Vaugelade, elle estimait assez naturel qu’il se fût trouvé chez le garde-chasse : il n’y avait qu’à se rappeler les péripéties de la poursuite.

— Je vous remercie, fit-elle gentiment.

— C’est tout ? demanda Martial.

— C’est tout ! riposta le garde d’une voix rauque, mais avec un sourire aimable, car il regardait l’errant comme un allié naturel. C’est pas assez ?

— C’est plus qu’on n’espérait.

Un moment, les regards convergèrent sur le petit rectangle pâle.

À un geste de Simone, Barguigne comprit qu’il fallait la laisser seule.

— On fera route ensemble, dit-il à Henriot. D’autant plus que c’est peut-être pas inutile de causer.

Demeurée seule, Simone saisit fiévreuse-