Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/134

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Une heure plus tard, Michel et Simone conféraient avec le détective. Il était de bonne humeur : l’affaire prenait une tournure compliquée qui l’excitait :

— Le rôle de Tenaille et consorts semble désormais bien déterminée : quelqu’un s’est servi d’eux pour des fins inconnues. Et ce quelqu’un est particulièrement troublant. Car la connexité entre la mort de Ramon Arcos, la lettre de la femme et l’attentat contre Mme de Escalante a quelque chose de prodigieux. Tout d’abord, ce quelqu’un est en Europe.

— Ou un complice, suggéra Michel.

— Ou un complice… j’allais le dire, mais je préfère que vous l’ayez dit avant moi. Ensuite, ce quelqu’un a eu un intérêt plutôt soudain à accomplir son forfait. Et quel intérêt ? Les hypothèses foisonnent. Primo, Ramon Arcos, se sentant mourir, a pu prononcer des paroles imprudentes… ou écrire à celui qui lui avait commandé la substitution. Motif : le remords. Secundo, le criminel n’a pas osé toucher à Mme de Escalante pendant la vie de