Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/181

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braconnier Martin avait adopté le système taciturne et, tout d’abord, refusé de faire le moindre mouvement. Il finit par céder à l’envie de se retrouver sur ses jambes et, les mains liées derrière le dos, il suivit les trois hommes avec une lenteur savante, Martial avait repris la piste, mais, privé du concours des chiens, il n’allait guère vite. Quoi qu’il eût confiance dans la force et même dans la ruse de Vaugelade, il le savait enclin à d’irrésistibles fougues : heureusement, il y avait aussi Loup-Garou et Dévorant.

Dès qu’il vit Michel, il prit le galop… Dix minutes plus tard, les six hommes étaient réunis et Duguay renvoyait le paysan, avec mission d’avertir les auxiliaires qu’ils eussent à interrompre toute poursuite.

Après quoi, le détective se disposa à cuisiner le deuxième Martin. Mais Michel, ayant confié sa prise à Martial, s’écarta avec l’inspecteur et narra — brièvement — ce qu’il venait d’apprendre.

— C’est du travail utile ! approuva Duguay…