Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/240

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— N’en avez-vous pas d’autres ? fit-il, repris mécaniquement par sa curiosité… Il y a eu ce Ramon…

— Il est mort.

— Nous ne l’ignorons pas ! marmonna le policier. Mais il peut être utile de savoir dans quel but vous avez agi.

— Jadis, j’ai uniquement agi par amour pour Micaëla.

— Nous le savons aussi, intervint Simone. Seulement, nous avons peine à comprendre ce que vous espériez.

— Mon médecin m’avait confié que don Joaquin était mortellement atteint et les cartes prédisaient que Francisca mourrait jeune. En faisant disparaître Rosarito, Micaëla seule demeurait héritière. À cette époque, les parents de Micaëla étaient pauvres. Et moi, ajouta sombrement Costanza, je voulais que ma chérie fût riche.

Si sceptique qu’il fût, Duguay admit cette genèse du crime, La physionomie de Costanza s’éclairait pour lui comme elle s’était éclairée