Elles descendirent à leur tour sur la pelouse. La petite Rosarito courait vers Michel ; elle voulait qu’il la portât au bord du miroir d’eau, et, tandis qu’il obéissait, Francisca vint à leur rencontre. Quand elle fut proche, elle dit :
— C’est vrai ce que m’a dit Simone ? Vous voulez partir ?
Il devint pâle et baissa la tête.
— Moi, je ne veux pas ! ordonna-t-elle.
Il la regarda et se mit à trembler, puis, s’agenouillant, il tendit Rosarito qui riait avec un bruit de source…
Des abois s’élevèrent. Loup-Garou parut, flexible, sournois et farouche, puis Dévorant montra sa tête aiguë. Martial suivait, aussi loup qu’eux et plein de la même joie indomptable.
— Martial, dit Francisca, vous nous conduirez demain à la Fontaine des Fiançailles !…
L’ombre des collines remplissait la pelouse, et ceux qui se tenaient là, sentaient plus la marche immense de l’Éternité.