Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/61

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La combe fut difficile à franchir : lorsque Philippe et Simone en sortirent, l’errant atteignait la maison du garde.

Ensuite, la marche devint moins aventureuse. Cette partie de la forêt avait subi des coupes. La lueur lunaire s’étala ; on distinguait l’immense nimbus où croissaient les orages.

— Martial a pris une forte avance, dit Philippe. Et c’est bon signe.

— Croyez-vous ? balbutia la jeune fille.

— C’est logique… Ou Mme de Escalante a réussi à échapper à la poursuite, ou les assassins l’ont entraînée au loin et c’est qu’ils avaient quelque autre dessein que le meurtre.

L’aboiement lointain de Loup-Garou frémit sous les ramures ; la petite troupe atteignit la maison du garde.

Dévorant alla jusqu’à la porte, flaira et montra de l’indécision :

— Personne ! fit observer le jardinier. Je crois même que le garde a deux ou trois jours de congé. Mais madame y est venue sûrement !