Page:Rosny aîné - La Femme disparue, 1927.djvu/74

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— Je l’ignore. Si elle a écrit, c’est dans sa chambre.

— A-t-elle veillé ?

— Elle ne s’en cachait pas.

— Hier, avant de faire sa promenade, paraissait-elle émue ?

— Comme les jours précédents.

— Elle ne semblait pas avoir d’appréhension ?

— Aucune.

— Vous en êtes sûre ?

— Je ne suis sûre que de mon impression. À l’égard de la promenade, ma marraine manifestait une insouciance profonde, C’est moi qui étais inquiète. J’ai toujours ressenti de la crainte quand elle s’engageait seule dans la forêt.

— Pourquoi ?

— Elle a la passion des bijoux et elle en a de magnifiques, Jamais elle ne sortait sans être parée de brillants, de perles, de saphirs ou d’émeraudes.