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Toutefois, elle-même concevait combien l’absence de Catherine était déplorable. N’était-ce pas l’heure du Destin ? Les commandes affluaient. La fortune riait aux audacieuses. Mais toujours une fourberie se mêle à ses faveurs.

Marcelle, comme nous tous, la personnifiait. Elle l’imaginait pleine de détours comme une femme, pleine de cruautés comme un félin. Tout en attendant ses faveurs, elle se méfiait profondément, et surtout ne désarmait point.

Aujourd’hui, le trait perfide est double. Comment remplacer Catherine ? Ce n’est rien de faire attendre une clientèle stabilisée. Ici l’attente peut être mortelle. Il faut besogner avec frénésie, combiner la fièvre et la ponctualité.

Déjà deux ouvrières sont engagées, ouvrières du gros tas, aptes tout juste à finir l’ouvrage.