Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/13

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— Et ça ne cessera pas ! affirma Marcelle.

— Pourquoi donc ? exclama Jean, qui était optimiste. À la paix, tout s’arrangera. Nous vivions une vie nouvelle… une humanité rajeunie… le rêve de Jaurès se réalisera !

— Les hommes sont des hommes ! répliqua Marie.

— Ils seront meilleurs.

— Pourquoi ? Parce qu’ils ont souffert ? Tu vois bien que non. Nos propres compatriotes nous volent férocement, et tout le monde…, tous ceux qui le peuvent, volent le pays. Non… la vie ne sera pas meilleure.

— Le pays sera aux travailleurs.

— Tant pis ! Les travailleurs iront travailler chez le marchand de vin.

— Ma pauvre Marie, comme tu vois