Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/28

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Un moment, il avait tressailli de joie, puis l’accablement retombait avec des frissons de fièvre.

— La mère et les petits sont en haut ?

— Oui.

— Remontons.

Il se détacha de la porte, il chancelait.

— Donne-moi le bras, Manuel.

Manuel lui donna le bras. Pour la première fois l’attitude de son père l’inquiéta.

— Ça ne va pas bien, père ?

— Un peu fatigué… Ce n’est rien…

Il pesa sur le bras de Manuel et, dans l’ascenseur se laissa tomber sur la banquette.

Au cinquième, il traversa le palier d’un pas d’ataxique, après avoir repris le bras de son fils.

À la lueur des lampes électriques, on le vit tout blanc, les yeux dilatés et hagards, la bouche grelottante.