Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/60

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d’écouler un stock de poires et de reine-claude.

Elle salua dans Maréchal un client méticuleux mais fidèle. Il apparaissait le plus souvent à l’heure où la dame était encline à faire des concessions. Le visage était mâle et chaud, toutefois glabre, hors deux touffes qui émanaient des narines.

— Vous arrivez bien ! cria la marchande. V’là des reine-claude que je vous laisse à moitié prix… Vingt sous la livre !

L’oncle en prit une demi-livre. Le fruit était son luxe. Puis il dit :

— Eh bien ! madame Carembot… votre fille cherche toujours à s’établir ?

Mme Carembot n’accueillit pas ses paroles avec confiance. Tout de suite elle toisa Marcelle qui rougit considérablement, avec une grosse envie de battre en retraite.