Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/74

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pourtant en elle une sorte de prière — qu’un coup de timbre coupa net.

Curieuse et troublée, dans cet état où l'on croit aux pressentiments, elle se tourna vers la porte.

Le hasard voulut que le pressentiment se réalisât :

— C’est une demoiselle, dit la bonne en tendant un carton où se lisait :


Caroline CAREMBOT,
66 bis, avenue de Châtillon

— Au salon, dit Marcelle.

Elle y trouva la demoiselle Carembot, vêtue d’un costume violet évêque qui seyait aux cheveux d’ocre et au teint fleur de poirier. C’était encore le calme résolu, mais plus doux, quoiqu’on fût sur le sentier de la guerre.

Caroline Carembot contemplait les meubles et les évaluait :