Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/87

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Marcelle aperçoit l’éblouissant visage de Catherine, l’ouvrière associée.

— Oh ! tu peux aller aussi, dit-elle.

— J’aime mieux rester ici.

Dans la cohue, peut-être rencontrerait-elle des brutes.

— Est-ce que nous fermerons ? demanda Marcelle à Mlle Carembot.

— Je crois que ça vaudra mieux.

Sur cette voie tranquille, les poilus disparus, la fièvre est presque dissipée.

C’est là-bas, au cœur chaud de la ville et dans les faubourgs farouches, qu’elle croîtra jusqu’à l’heure des ténèbres, de l’alcool et de l’amour.

Les trois jeunes filles continuent d’écouter la voix des tours, jeune aujourd’hui comme au lendemain d’un an mille. La joie collective s’unifie dans leurs poitrines. Leur race palpite ; un