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Page:Rosny aîné - La Jeune Aventureuse, 1928.djvu/93

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toutes les affaires, on se trompait d’abord sur le temps.

— Possible. Moi, je ne m’étais pas bernée.

— Alors, demanda Marcelle, avec une légère amertume, vous n’êtes pas déçue ?

— Non !

— Vous le paraissiez pourtant ?

— Je devais le paraître. En réalité, sans croire à une fortune rapide, je ne vois aucune raison pour jeter le manche après la cognée… Seulement, je désire que tout le monde y voie clair… afin de proportionner nos efforts aux circonstances. Pour mon compte, je suis prête.

Marcelle baissait la tête, mélancolique ; le temps, pour elle, était un élément formidable. Catherine, heureuse dans le petit abri clair où elle travaillait en sécurité, tremblait devant l’incertitude.