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Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/122

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« Allons le voir ! » se dit-il, sûr d’être admiré.

Quand il eut sonné trois fois, la porte s’entr’ouvrit ; il vit la petite Rose Bonnefoz :

— Oh ! c’est vous, fit-elle… Alors, vous pouvez entrer.

Il entra, tandis que la petite Rose disait :

— Maman est sortie… Émile est sorti… les bonnes sont sorties… Je suis toute seule.

Une natte blonde, tressée comme un câble, lui frétillait dans le dos ; des yeux tabac turc, longs et d’une finesse câline, éclairaient un visage mat où le hâle léger ressemblait à une pénombre ; la bouche était continuellement entr’ouverte. Une mystérieuse volupté sourdait de cette jeune créature.