Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/205

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sation, et parallèlement elle l’aiguillonna :

— Vous êtes seule ?

Elle se remit à rire :

— Pas en ce moment… puisque je suis avec vous !

Il devint rouge et balbutia :

— Ce n’est pas ce que je voulais dire.

— Je le sais bien ! fit-elle. Vous voulez savoir si je vis avec quelqu’un… ça dépend… Ce soir je suis libre !

C’était trop direct pour que même Georges ne le comprît pas. Il demanda :

— Voulez-vous que nous dînions ensemble ?

Elle ne feignit pas la moindre hésitation.

— Ça colle ! dit-elle.

Après quoi, il se trouva fort embarrassé.

Où la conduire ? Son costume fané et son