Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/247

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Si je la retrouve.

Il s’arrêta, effaré, près d’une boucherie patibulaire où pendaient la moitié d’un mouton noirâtre et de lugubres quartiers de bœuf. C’est à côté que demeurait Marie. Une femme aux yeux de sansonnet, dont les cheveux collaient en plaques de poix sur les pariétaux, vint ouvrir la porte, après avoir considéré le visiteur au travers d’un judas.

— C’est ici qu’habite Mlle Marie Naulné ? demanda-t-il.

— Au premier, fit sévèrement la femme… la porte devant l’escalier…

Il se sentit les jambes faibles en montant à l’étage. Devant la porte, peinte en rouge, il hésita une longue minute avant d’oser tirer le cordon de sonnette ; il avait très peur. Enfin, il se décida et la Réalité fut…

Dans la baie lumineuse, Marie montra ses