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Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/40

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bien, c’était d’être piétiné par elle. Il y rêvait lorsqu’il se trouvait seul, surtout le soir, avant de s’endormir. Alors, il se figurait une sente, entre des blés et des coquelicots : il s’étendait par terre et Marie sautait à pieds joints sur sa poitrine.

En revanche, il désirait brutalement Mme Pivon et Doña Sol. Mme Pivon venait souvent chez Marie ou l’accompagnait, à la sortie de l’Opérette. Elle était jolie autant que la plus jolie actrice. Le gros Pivon lui enfournait continuellement un pain de neuf mois. Elle passait pour plus bête qu’elle ne l’était, parce que sa sottise se soudait à la sottise énorme, opaque et ahurissante de Pivon.

Georges écoutait Mme Pivon et Marie subissait les plaintes tonnantes du mari. Ces pauvres êtres avaient une faculté dont la