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Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/53

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tiche. Elle en était plus fière d’être mêlée à cette chose mystérieuse.

Une grande inquiétude s’empara de son compagnon. Il ne se sentait pas sûr de réussir. La confiance qu’il avait en sa force n’était pas immédiate ; son orgueil s’accommodait du statu quo et de la temporisation. Même vis-à-vis de son moi, il ne poussait jamais son effort ; ses plus longs essais de philosophie, d’éloquence, de récit, de poésie, se bornaient à de brèves esquisses : encore prenaient-elles, dans leur plus grande partie, la forme d’annotation. Pour toute chose, une heure viendrait, « où la poire serait mûre ».

Aussi se repentit-il amèrement d’avoir promis l’acrostiche. Et lorsqu’il eut quitté Marie, il se dit qu’il dormirait mal et ne se trompa point. Jusqu’à l’aube, l’acrostiche le