Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il leva la tête. Un long nuage semblait à l’ancre au-dessus de la Sainte-Chapelle. D’autres, transparents comme du tulle, lactaient la lueur des étoiles. Le ciel était un grand marécage, hanté de flammeroles et semé d’algues pâlissantes.

Elle reprit :

— Pleuvra-t-il demain ?

— Je ne crois pas…

— Alors, je prendrai le bateau jusqu’à Sèvres. Puis, je grimperai la côte et j’irai dans les bois. Je ne serai pas seule… Je demanderai à Mme Pivon ou à Doña Sol de venir avec moi.

Sa petite voix pure frissonnait d’un plaisir taquin. Elle ajouta, un peu vite et comme haletante :

— Car je suis sûre que cela ne vous amuserait pas.