Page:Rosny aîné - Le Cœur tendre et cruel, 1924.djvu/91

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Ce n’était pas même faux, comme ce n’aurait été faux ni pour Doña Sol, ni pour Mme Pivon. La première vision de Marie se perdait dans le brouillard. Ensuite, Georges avait suspendu autour des lambeaux de rêve. Elle avait été la Présence, l’Occasion, et le travail intérieur, qui recrée un être, qui l’adapte pour l’amour, avait refait Marie et créé un éclairage intense pour dégager tout ce qui était charmant en elle.

Marie avait bien plus encore recréé l’image de Georges, et surtout plus rapidement. Son admiration confiante, avant l’acrostiche, excluait presque l’amour. Elle croyait inébranlablement que Georges était un « fort », et que la société compterait avec lui, selon la parole de Charles. L’acrostiche avait transposé toutes les valeurs ; le travail de transformation était devenu foudroyant. Car les