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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

nous leur avions attribué le nom brillaient parmi les étoiles. Une centaine d’Éthéraux s’assemblèrent au-dessus du segment choisi pour l’expérience initiale, puis ils descendirent à moins de cinquante mètres du sol : un flot de radiations visibles et invisibles arrosa les Zoomorphes et jeta un violent désordre parmi les plus petits qui, après avoir évolué en tous sens, s’enfuirent précipitamment vers les zones désertiques. Les Zoomorphes moyens ne donnèrent que de faibles signes d’agitation et les géants demeurèrent immobiles. Nous étions un peu déçus, surtout Jean et Violaine. Les Tripèdes demeuraient impassibles.

« C’est un demi-succès, murmura Jean.

— Trop tôt pour rien conclure », riposta paisiblement Antoine.

Dans le même moment, Véga nous dit :

« Notre attaque n’a pas été assez intense. Attendez la seconde tentative. »

Des signaux s’échangèrent parmi les Éthéraux et bientôt plus d’un millier d’autres se joignirent aux premiers agresseurs.

Dès lors, le nettoyage fut rapide. Quinze, vingt Éthéraux attaquaient à la fois les Zoomorphes géants, qui ne tardaient pas à rétrograder en vitesse ; quant aux Zoomorphes de taille médiocre ou menue, ils furent balayés en un moment.

De nouveaux Éthéraux s’étant joints aux « traqueurs », la zone récemment envahie ne tarda pas à être libérée.

Une joie frénétique exaltait les Tripèdes, le Chef