Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/123

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
236
LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

Grâce et le Chef Implicite avaient vu grandir la Terre. Avec ou sans lunettes, ils discernaient mieux que nous, leur vision dépassant de beacoup la nôtre par l’acuité, la délicatesse et les moyens d’accommodation. Grâce attendait avec un ravissement mêlé de crainte le moment de l’atterrissage. Elle avait bien supporté le voyage : les organes respiratoires des Tripèdes, je le répète, ont un pouvoir d’adaptation incomparable : d’une part, ils règlent automatiquement la quantité d’air aspiré, ils supportent sans dommage des différences considérables de pression… Par suite, nos hôtes ne souffriraient pas du changement d’atmosphère, mais supporteraient-ils également le climat ? C’était probable. Sur Mars, au sortir de leurs demeures souterraines bien chauffées, ils résistent à des températures très basses. En général, les Martiens sont plus endurants que les Terriens, ce qui tient sans doute aux évolutions mêmes de leur Planète.