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épilogue


Je me souviendrai toujours de ce matin.

Nous séjournions dans le chalet montagnard. Je me levai quand la maisonnée dormait encore et tout de suite, j’allai voir le jardin qui depuis quelque temps me passionnait. Les plantes martiennes croissaient abondamment, de-ci, de-là mêlées à des plantes alpestres. Elles fournissaient déjà une part d’alimentation à Grâce et au Chef Implicite. Ils les mangeaient avec plaisir mais sans préférence sur les mets terrestres auxquels ils s’étaient parfaitement adaptés.

Une dizaine de bêtes martiennes circulaient près de la ville. Jean les avait parfaitement apprivoisées et non seulement elles ne montraient aucune tendance à fuir, mais, assez craintives, elles attendaient l’éveil des hôtes pour aller paître à distance. Deux d’entre elles me suivaient dans ma promenade matinale ; la première, de la taille d’un chat, était bleu et or avec une gueule en tire-bouchon et des pattes en hélices. Elle exécutait en marchant de singuliers