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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

« Vous savez déjà que nos amis ont leurs habitations sous terre. C’est un domaine de cavernes et de couloirs, éclairés et tièdes. Ils peuvent y vivre à l’abri de l’invasion zoomorphe, mais il leur faut pourtant une surface assez étendue, à cause des plantes nourricières. Ils trouvent de l’eau dans ces cavernes.

Leur eau, n’est-ce pas ? qui n’est buvable pour nous qu’après une purification ?

— Une transformation, Violaine, car il faut faire intervenir la chimie. »

Il y eut une pause dans la conversation du Tripède et de Jean, qui bientôt demanda à revoir le Chef Implicite. Les Tripèdes nous invitèrent à les suivre.

Bientôt, nous arrivâmes devant une manière de porche naturel. Un couloir en pente douce descendait vers les cavernes. Après cinq minutes de marche, le couloir fit un coude. Les Tripèdes nous éclairaient à l’aide de petits blocs dont émanait une phosphorescence jaune, assez vive pour nous permettre de voir. Lueur douce qui se dispersait vite à distance, mais très suffisante pour y voir de près. Peu à peu, les parois du couloir devinrent phosphorescentes à leur tour — cette lumière, presque imperceptible d’abord, devint de plus en plus distincte ensuite. Nous parvînmes ainsi à une caverne où la lueur accrue nous permettait de voir à bonne distance.

« Splendide ! murmura Violaine. Une cathédrale qui contiendrait vingt fois Saint-Pierre de Rome. »