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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

s’élança la première. Elle ne se trompait point.

En voyant arriver cette créature verticale, bientôt suivie de deux autres, les Aériens reprirent leur vol, tandis que les Plantivores, pressés les uns contre les autres, demeuraient immobiles, tout tremblants.

« Ils m’ont l’air particulièrement stupides », dit Jean.

En tout cas, ils avaient grand-peur, car ils oscillaient littéralement sur leurs cinq pattes.

« Il est étonnant que leur espèce ait pu persister ! » grommela Antoine.

Nous étions près d’eux. Nous aurions pu probablement les assommer sans qu’ils essayassent de se défendre.

Enfin, brusquement, comme si ces bêtes sortaient d’un rêve ou d’une transe, ils s’enfuirent à grande vitesse dans les profondeurs de la forêt.

« Bon ! repartit Jean, je m’explique un peu mieux leur existence. Des alternatives de passivité et de réveil… cela se retrouve, moins marqué, chez maints animaux terrestres. »

Nous ne tardâmes pas à regagner le Stellarium.