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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


rousses : je vivais dans le domaine des fées, soulevé par une ferveur qui abolissait la durée et dispensait la « brillante » imprévoyance des enfants et des jeunes animaux.

Un jour, nous nous attardâmes près du lac. Le soir tomba, le soir pur de Mars, aux astres plus étincelants que même sur nos hautes montagnes.

« Grâce » manifestait pour les prodiges terrestres une admiration qui devenait un culte… Mais dans l’air indiciblement pur, apparut la splendeur suprême des Éthéraux.

Saisi, je contemplai quelque temps ce divin spectacle, puis je « signalai » (car nous demeurions visibles l’un à l’autre) :

— Par eux, Grâce, Mars est supérieur à la terre !