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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


gnaient la taille de nos saules, les pseudo-champignons s’élevaient à des hauteurs de sept à dix mètres, les pseudo-lichens développaient des chevelures aussi longues que nos algues, tandis que les arbres les plus hauts ne dépassaient pas la taille d’un noisetier et se révélaient beaucoup plus trapus que les nôtres, tellement que, malgré leur stature basse, ils atteignaient parfois la circonférence des baobabs : on eût dit des restes d’énormes troncs, sciés à quelques pieds du sol et sur lesquels se seraient développées une multitude de menues branches.

Cette végétation avait des couleurs variées, dont l’ensemble rappelait assez les nuances de nos forêts pendant la période éclatante de l’automne, quand les frondaisons semblent d’immenses gerbes de fleurs…

Lorsque nous eûmes goûté le ravisse-