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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI


Tandis que je les contemplais, dans un saisissement de surprise et d’admiration, ils s’éloignèrent, ils disparurent derrière les arbres, mais d’autres parurent, à distance. L’un d’eux leva quelque chose qui ressemblait à un fragment de liane enroulé sur soi-même : je sentis mes jambes s’engourdir.

Projetant avec peine mon radiant, je lançai un faisceau d’ondes… Deux créatures chancelèrent : toutes grelottèrent et disparurent derrière un bloc. Mon engourdissement ne dura qu’une demi-minute, mais une inquiétude profonde m’avait saisi.

Je criai aussi haut que je pus :

— Jean !… Jean !…

Une douzaine de créatures verticales surgirent, beaucoup plus loin toutefois que les premières. Elles ne demeurèrent