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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/166

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Le retour des Clairs


Nous restâmes à attendre l’aube auprès des vieillards, de notre bienfaiteur et de l’Enfant-des-Eaux. La lune frottait de son pâle phosphore le haut du val et pâlissait les étoiles. Bientôt les myosotis de l’aurore gagnèrent l’Orient et un jour très fin, comme passé au crible de pétales de jacinthes, tomba dans le lac. Le soleil n’avait pas encore levé sa face auguste pardessus les collines qu’une vague formidable roula sur la rivière et que des milliers de corps tombèrent avec la cascade dans le lac.

Sabine se serrait contre moi ; mais je vis au sourire de notre ami clair et à celui de l’enfant que nous n’avions rien à craindre.

Cependant les nageurs abordaient et for-