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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/333

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pas remonter. Oumar et Abd-Allah l’allongèrent.

Cela dura une bonne heure : je commençais à désespérer, quand Oumar et Abd-Allah me rejoignirent. Je changeai de vêtements, en ayant soin, toutefois, de m’habiller le plus légèrement possible ; puis je pris avec mes compagnons toutes les mesures utiles. Oumar demeurerait sous bois, les chevaux prêts, aux abords de l’ouverture ; Abd-Allah me suivrait de loin et m’aiderait, en cas de poursuite, à arrêter l’ennemi.

Je me glissai avec précaution à travers les galeries obscures de la caverne. Dans cette partie, aucun rai de lumière ne venait éclairer la surface de l’eau. Je souffris beaucoup des absolues ténèbres. J’avais beau me raisonner, me dire que la rivière était un fil d’Ariane infaillible, je n’en éprouvais pas moins une profonde angoisse.

Le bord de la rivière demeurait praticable ; je le suivais avec précaution, car il