Aller au contenu

Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/58

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jeunes, hommes et femmes, jeunes filles, enfants : tous avaient le teint vert, la peau lisse, les yeux d’escarboucle, aux grandes prunelles aplanies, les cheveux pareils à des lichens barbus, les lèvres violettes.

À notre vue, les enfants accoururent, et les adolescents, les adolescentes, un grand vieillard. Ils se pressaient autour de nous avec des exclamations de batraciens, ils montraient une grande vivacité rieuse.

Tandis que nous nous tenions là, d’autres Hommes-des-Eaux surgirent du lac et vinrent sur la berge. Bientôt nous nous trouvâmes entourés de cette population aquatique, non seulement bien humaine, mais plus proche, comme traits généraux, de la race blanche que des autres races terrestres. Leur couleur verte et la mouillure huileuse de la peau n’étaient pas même désagréables à contempler. Chez les jeunes, c’était un joli vert pâle, léger comme celui des végétations claires du printemps ; chez les