Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/61

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Hommes-des-Eaux. Ils filaient comme de grands batraciens, plongeaient, disparaissaient. Puis une tête émergeait, un corps bondissait sur l’île.

Ému du bonheur de leur double vie, je continuais à les examiner avec une curiosité dévorante, tâchant de découvrir quelque organe d’adaptation qui leur permît de séjourner si longtemps sous l’eau ; mais, sauf une grande capacité thoracique, je ne trouvais aucun indice qui pût m’éclairer sur ce point.

Cette après-midi, nous ne demeurâmes jamais seuls. Un groupe constant nous entourait, s’exerçant à nous adresser la parole, nous témoignant une innocente bienveillance.

Malgré la séduction et la merveille de ces êtres étranges, nous nous proposions de partir dès le lendemain, comptant d’ailleurs revenir au plus vite, après avoir pris des dispositions avec nos hommes. Le capitaine,