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Page:Rosny aîné - Nymphée - Le Lion, 1909.djvu/93

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VII

La disparition


Rien de particulier ne survint durant la fin de la semaine. Chaque jour, les Hommes-des-Eaux noirs venaient en députation vers notre île ; les nôtres leur rendaient visite sur la grande île la plus voisine, où ils avaient établi leur campement. Les jeunes gens des deux races continuaient à organiser des fêtes. L’animation avait grandi ; les nuits se passaient en rondes, en grands ballets aquatiques au clair de la lune décroissante. Le temps demeurait tiède ; une invincible exquisité accompagnait l’appréciation continuelle qui me torturait. Mon sommeil était trouble, traversé de cauchemars. Je m’éveillais en sursaut, les tempes baignées, la bouche fiévreuse.