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Page:Rosny aîné - Tabubu, 1894.djvu/44

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TABUBU

Quelle pouvait être la littérature d’un pareil peuple ? Longtemps on ne connut que la littérature sacrée, littérature grave, positive, précise et peu lyrique, sauf de rares exceptions, mais susceptible, comme on l’a vu pour le Livre des Morts, d’une certaine élévation morale. La littérature sacrée n’interprète que très imparfaitement le génie d’une race, et le raffinement de l’Égypte permettait de supposer une littérature évoquant les mœurs. Cette littérature a été enfin découverte, vers 1852. Elle emporte des récits légers, parfois licencieux, et, aussi, merveilleux, romanesques, héroïques. L’amour y apparaît en général facile et tout extérieur, beaucoup plus sensuel que sentimental. La liberté de la femme y est grande, ce qui est conforme à ce que nous