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Page:Rosny aîné - Tabubu, 1894.djvu/73

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TABUBU


Nous avançâmes sur le fleuve de Coptos, sans boire ni faire de libation, sans prononcer aucune parole inutile, comme font les gens parvenus à la demeure sainte.

« Je dis enfin à Ptahneferka :

« — Laisse-moi, je t’en prie, voir ce livre à cause duquel nous avons pris tant de peine ! »

« Il mit le livre dans ma main. Je lus le premier arcane qui y était écrit. Et je connus à mon tour l’art de charmer le Ciel, la Terre, l’Abîme, les Montagnes, les Mers. Je reconnus ce qu’étaient véritablement les oiseaux du ciel, les poissons du gouffre, les quadrupèdes et tous les animaux. Je lus ensuite l’autre arcane, et je vis le mystère manifesté au firmament par le soleil avec ses neuf divinités. Je compris la lune lumineuse et toutes