— Woum n’a pas peur, répondit fièrement l’homme aux balafres.
Les cinq hommes se mirent à ramper. La moitié de l’espace qui les séparait de l’enceinte erratique produisait des fougères et des herbes hautes qui rendaient les assaillants invisibles à des yeux humains, mais les narines des chiens et du loup les dénoncèrent. Helgvor connut que les Tzoh avançaient, colla l’ouïe contre le sol et contre les pierres : toutes espèces de frôlements et de froissements dus aux bêtes errantes empêchaient de rien discerner.
À l’aide du silex et de la marcassite, il enflamma des herbes sèches dissimulées dans un creux, et saisissant deux branches résineuses, il les alluma sous le surplomb d’un bloc. Des lueurs éclaboussèrent l’enceinte et se répandirent, plus faibles, dans la clairière.
Helgvor dit :
— Quand les Tzoh paraîtront parmi les herbes courtes, Hiolg lèvera les branches afin que Helgvor voie mieux les ennemis.
Dans leur exaltation, les chiens poussaient leurs museaux pointus par les interstices, le loup grondait… Presque simultanément, Hiolg, Helgvor et Glavâ perçurent des ondulations dans les herbes moins longues.
Hiolg prit les deux torches et, debout sur un des blocs intérieurs, il illumina la clairière. Les