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XXV
INSTRUCTIONS.

et une partie d’octobre, le golfe de la Carpentarie, et toute la côte occidentale de la Nouvelle-Hollande, jusqu’à la terre de Diémen ; mais de manière, cependant, qu’il me soit possible de remonter au Nord assez tôt pour arriver au commencement de décembre (1788) à l’Ile-de France. »

Tels sont les points que le sieur de la Pérouse se proposoit de parcourir : tels sont ceux sur lesquels le sieur Dentrecasteaux doit diriger ses recherches. Mais, comme celui-ci fait son départ du Cap de Bonne-Espérance, et que le premier a dû partir de Botany-Bay, le sieur Dentrecasteaux ne doit pas s’astreindre à suivre dans sa marche l’ordre que le sieur de la Pérouse s’étoit proposé dans ses découvertes.

Il peut, en quittant le Cap de Bonne-Espérance, faire route directement pour la Nouvelle-Hollande, et attérir sur le cap le plus occidental de la terre de Leeuwin [Lionne], du nom du vaisseau Hollandois qui en fit la découverte en 1622 : mais il trouvera quelque avantage à reconnoître, pendant cette traversée, les îles d’Amsterdam et de Saint-Paul, dont il vérifiera et assurera la position ; et, en mouillant devant la première île, à sa côte orientale, comme l’a fait en 1789 le capitaine Anglois John-Henry Cox, commandant le brig Mercury, il pourra, avec toute facilité, procurer à ses équipages et à ses états-majors quelques repas de poisson frais. Le capitaine Cox observa la latitude au mouillage, de 38° 42’Sud ; et, d’après d’autres observations, la longitude peut être de 74° 58’à l’Est de Paris.

TOME I.
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