1793.
Juin.parties les plus longues qui étoient en dedans du navire,
devoient servir de barre, et se trouvoient de la longueur d’une
barre en bois : ces bordages furent ensuite contenus par des
coussins en bois et par des roustures faites en arrière et en
avant du gouvernail. La nouvelle barre fut achevée d’assez
bonne heure. La mer étoit grosse ; nous éprouvâmes avec
satisfaction que les mouvemens du gouvernail étoient beaucoup plus doux que lorsqu’on se servoit d’une barre en fer.
Pendant le temps que nous restâmes à la cape, la dérive nous fit doubler le cap Nepean. D’après nos observations, ce cap est par 8° 51′ 30″ de latitude australe, et par 154° 28′ 45″ de longitude orientale.
6.Le 6, un peu avant le lever du soleil, on vit la terre qui s’étendoit du Nord au Nord-Est Est ; mais elle fut presque aussitôt couverte par les nuages. Je fis gouverner sur une pointe, que nous reconnûmes, en approchant, pour être la pointe la plus occidentale de celle des iles Hammond qui est la plus proche du cap Pleasant de Shortland. Nous distinguâmes très-bien le canal qui existe entre la pointe orientale de cette île et le cap Pleasant. J’avois eu le projet de passer dans ce canal : mais comme les courans nous avoient portés à l’Ouest pendant toute la nuit, il nous auroit été impossible d’y entrer en louvoyant ; et je fus obligé d’y renoncer. Je fis forcer de voiles, afin de pouvoir doubler avant midi la pointe la plus méridionale des îles Hammond, dont alors nous étions très-près ; mais le vent ayant calmé, je fis gouverner
au Sud pour nous éloigner de terre, et en être, aux environs