Scène II
Qu’est ceci ?
Sire, vous le voyez, qu’un pauvre Tyrolien,
N’ayant pour attirer vos yeux, chasseur ou pâtre,
Qu’une plume de coq à son feutre verdâtre,
Vous vous seriez penché sur mon cœur ébloui.
Mais, Franz !…
Que tous les malheureux, — toujours, puissent se dire
Vos fils autant que nous ! Mais est-il juste, Sire,
Est-il juste que moi, quand je suis malheureux,
Je sois moins votre fils que le moindre d’entre eux ?
Mais pourquoi donc — il faut, Monsieur, que je vous gronde ! —
Là, quand je m’occupais de tout ce pauvre monde,
M’être venu parler, et non pas en secret ?
Pour vous prendre au moment où votre cœur s’ouvrait.
Mon cœur !… Mon cœur !… Sais-tu que ton audace est grande ?
Je sais que vous pouvez ce que je vous demande,
Que je suis malheureux, que je me sens à bout,
Et que vous êtes mon grand-père, voilà tout !
Mais il y a l’Europe ! — Il y a l’Angleterre ! —
Il y a Metternich !
Vous êtes mon grand-père.