Page:Rostand - Chantecler.djvu/98

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UN NOCTURNE, à un autre qui arrive

C’est l’appel nominal.

L’AUTRE.

C’est l’appel nominal. Oui, je sais. Il n’y a
Qu’à rouvrir l’œil quand on vous nomme.

LE CHAT-HUANT.

Qu’à rouvrir l’œil quand on vous nomme. Surnia !
Hibou ! Nyctale !

Trois paires d’yeux se sont encore ouvertes.

Hibou ! Nyctale ! Brachyote !

Aucun œil ne s’ouvrant, il répète :

Hibou ! Nyctale ! Brachyote ! Brachyote ?

UN NOCTURNE.

Il vient. Il est allé manger une linotte.

LE BRACHYOTE, arrivant,

Voilà.

LE CHAT-HUANT.

Ils sont tous là quand il s’agit du Coq !

TOUS LES NOCTURNES, d’une seule voix.

Tous !

LE CHAT-HUANT, appelant.

Tous ! Hulotte !

Deux yeux s’ouvrent.

Tous ! Hulotte ! Caparacoch !

Aucun œil ne s’ouvrant, il répète avec insistance :

Tous ! Hulotte ! Caparacoch ! Ca-pa-ra-coch ?
— Eh bien ! voyons !

LE CAPARACOCH arrive essoufflé, ouvre les yeux, et, s’excusant :

— Eh bien ! voyons ! J’habite loin.

LE CHAT-HUANT, sec.

— Eh bien ! voyons ! J’habite loin. On se dépêche !

Regardant autour de lui.

Je crois qu’ils sont tous là…

Il appelle.

Je crois qu’ils sont tous là… Chevêchette ! et Chevêche !

Maintenant, tous les yeux sont ouverts