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Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/200

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De la rue… et je cours… lorsque d’une fenêtre
Sous laquelle il passait — est-ce un hasard ?… peut-être ! —
Un laquais laisse choir une pièce de bois.

Le bret.

Les lâches !… Cyrano !

Ragueneau.

Les lâches !… Cyrano !J’arrive et je le vois…

Le bret.

C’est affreux !

Ragueneau.

C’est affreux !Notre ami, Monsieur, notre poète,
Je le vois, là, par terre, un grand trou dans la tête !

Le bret.

Il est mort ?

Ragueneau.

Il est mort ?Non ! mais… Dieu ! je l’ai porté chez lui.
Dans sa chambre… Ah ! sa chambre ! il faut voir ce réduit !

Le bret.

Il souffre ?

Ragueneau.

Il souffre ?Non, Monsieur, il est sans connaissance.

Le bret.

Un médecin ?

Ragueneau.

Un médecin ?Il en vint un par complaisance.

Le bret.

Mon pauvre Cyrano ! — Ne disons pas cela
Tout d’un coup à Roxane ! — Et ce docteur ?

Ragueneau.

Tout d’un coup à Roxane ! — Et ce docteur ?Il a
Parlé, — je ne sais plus, — de fièvre, de méninges !…
Ah ! si vous le voyiez — la tête dans des linges !…
Courons vite ! — Il n’y a personne à son chevet ! —
C’est qu’il pourrait mourir, Monsieur, s’il se levait !

Le bret, l’entraînant vers la droite.

Passons par là ! Viens, c’est plus court ! Par la chapelle !