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Page:Rostand - Cyrano de Bergerac.djvu/34

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CYRANO DE BERGERAC.
Le fâcheux, se sauvant.

Au secours ! À la garde !

Cyrano.

Au secours ! À la garde ! Avis donc aux badauds
Qui trouveraient plaisant mon milieu de visage,
Et si le plaisantin est noble, mon usage
Est de lui mettre, avant de le laisser s’enfuir,
Par devant, et plus haut, du fer, et non du cuir !

De Guiche, qui est descendu de la scène, avec les marquis.

Mais à la fin il nous ennuie !

Le vicomte de Valvert, haussant les épaules.

Mais à la fin il nous ennuie ! Il fanfaronne !

De Guiche.

Personne ne va donc lui répondre ?

Le vicomte.

Personne ne va donc lui répondre ? Personne ?…
Attendez ! Je vais lui lancer un de ces traits !…

(Il s’avance vers Cyrano qui l’observe, et se campant devant lui d’un air fat.)

Vous… vous avez un nez… heu… un nez… très grand.

Cyrano, gravement.

Vous… vous avez un nez… heu… un nez… très grand.Très.

Le vicomte, riant.

Ha !

Cyrano, imperturbable.

Ha ! C’est tout ?…

Le vicomte.

Ha ! C’est tout ?…Mais…

Cyrano.

Ha ! C’est tout ?…Mais…Ah ! non ! c’est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme…