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IV

À LA MÊME
EN LA COIFFANT DE SON ABAT-JOUR


Car, sans lui, tu n’es rien, puisque, sans lui, tu laisses
Divaguer ta clarté :
Elle est ton âme souple aux trop blondes mollesses ;
Il est ta volonté.

Et je te coiffe donc de l’abat-jour sévère.
Il n’a pas de feston ;
Mais on voit s’élargir en cône de lumière
Son cône de carton.

C’est lui qui, sur la table, avec ta clarté d’ambre,
Forme un cercle dans quoi
Tous les rêves flottant aux ombres de la chambre
Sont convoqués par moi.